Synopsis

C’est l’été. L’avocat d’affaires Bassov et son épouse Barbara ont gagné leur résidence secondaire comme d’autres bourgeois autour d’eux. Ils attendent l’arrivée du grand écrivain Chalimov. Mais celui-ci a vieilli et renoncé à ses engagements. Son irruption va engendrer un cataclysme humain qui va bouleverser les projets, les esprits, et les cœurs…

« Je voulais peindre, dit Gorki, cette partie de l’intelligentsia russe qui du fait de sa position sociale a perdu tout contact avec les masses populaires, oublié les intérêts du peuple et la nécessité de lui frayer un chemin ».

Dans cette situation incertaine, il y a ceux qui prennent conscience des frémissements souterrains et ceux qui ne peuvent ou ne veulent rien voir.

Écrite à la veille de la révolution russe, cette pièce est d’une actualité étonnante car ces interrogations, ces contradictions ne cernent-elles pas en cette période de crise, l’essence de la bourgeoisie, petite ou grande, tiraillée entre son matérialisme et ses aspirations humanitaires ?

L’humour féroce, cynique, de Gorki n’épargne personne – car on rit beaucoup en assistant aux « Estivants » – et nous renvoie, comme un miroir, entre affrontements, coups de théâtre, révélations et confessions intimes l’image des bouleversements en passe de remettre en cause les bases mêmes de nos sociétés industrialisées.